Tony Duvert: L'enfant silencieux

c'est un hommage louable, un peu court, d'une écriture pauvrette et d'un lyrisme de pacotille -fort agaçant-, en fait cette évocation biographique de l'immense écrivain qu'était Tony Duvert nous laisse sur notre faim et ne nous apprend pas grand chose de nouveau -exceptons le fait que le petit Serge deQuand mourut Jonathana bien été une passion réelle et vécue par Tony- car le Maroc semblait évident pourJournal d'un innocent; (en fait je pars du point de vue que vous connaissez bien ses livres, car sans cela on apprend quand même deux ou trois éléments) ; Tony était d'une intelligence exceptionnelle, précoce sexuellement, obligé de subir un docteur sadique-de bonne volonté très jeune afin de le guérir de ses tendances homosexuelles, qui a fait une entrée remarquée bien que discrète en littérature -Lindon accepte de publier son premier livre tout de suite-, revendicateur, polémiste, haïssant les mères qui ont tout pouvoir sur leurs enfants, utopiste (aujourd'hui on dirait inconscient), solitaire -et de plus-en-plus en regards de l'évolution des moeurs qui taxe les êtres comme lui comme des malades dangereux à enfermer-, son année à Marrakech, son éloignement en province, son silence littéraire, puis son silence tout court, puis sa dépouille retrouvée après un mois dans un état de décomposition avancé ... citons Tony Duvert "Quel homme est mieux qu'un enfant qui s'est trahi pour survivre." Peu de gens qui l'ont connu acceptent de témoigner -malheureusement-. Une quatrième étoile pour avoir oser ce précis biographique en attendant un livre plus épais.